Lycée général Jean Moulin, Langon
Projet encadré par Isabelle Claverie
accompagné par l'ENSAP et Patrick Hospital
PROJET FESTIVAL DES LYCEENS ET APPRENTIS
La démarche du groupe – 13 élèves de première L arts plastiques du Lycée jean Moulin - s'est construite à la façon d'un work in progress, au fil des interventions de deux étudiants en architecture, Adrien Fontaine et Sophie Darlay, qui sont venus au Lycée durant six semaines, à raison de trois heures par intervention. L'idée de départ était d'amener les élèves à regarder autrement leur environnement, à commencer par leur lycée. Chaque séance a été l’occasion d’exploiter une piste de réflexion et a donné lieu à des expérimentations plastiques à échelle variable. Ces pistes de réflexion, ces phases d’expérimentations n’étaient pas écrites d’avance, pré établies, même si nous savions que « l’espace dans tous ses états » allait être éprouvé : l’espace perçu, l’espace pensé, l’espace déplacé, repensé etc. Nous avons enchaîné les expériences comme un jeu de kyrielle, enchaînant les enjeux à partir de ce qui avait découlé de la séance précédente.
Voici la trame de ces enchaînements :
Premier acte : nous sommes partis de l’espace perçu du lycée et avons élaboré des maquettes rendant visible non pas la totalité du plan du lycée mais « nos » lieux. L’ « hexa », « la cafet », « le portail ». Ces lieux, nous les avons défini, nous en avons extrait les caractéristiques spatiales.
Deuxième acte : nous avons gardé de nos lieux leurs « identités spatiales » , quelques mots rendant compte de leurs caractéristiques : élévation, passage, confort, protection, intérieur, extérieur, clos….et nous sommes partis faire une intervention « ex situ » au parc des vergers de Langon. Comment re créer non pas le lieu d’origine mais la perception que nous en avions ? Par petits groupes, nous avons réalisé nos propositions spatiales.
Troisième acte : de l’échelle 1, nous sommes passés à des « micros réalisations » pour mettre en boîte, mettre en scène nos sensations et les manipuler à travers des petites opérations plastiques.
Quatrième acte : une fois ces notions travaillées en long et en large, à petite et grande échelle, au Parc des vergers, dans nos bocaux, nous sommes revenus sur le lieu d’origine, le lycée, mais cette fois-ci pour l’investir à travers une installation In Situ mêlant sensations et réflexions. Le vernissage a eu lieu le 5 mai.
Cinquième acte : comment prolonger ces jeux spatiaux, mais cette fois-ci dans un autre Parc, celui de Palmer ? Notre rencontre avec Patrick Hospital , les échanges que nous avons eu avec lui nous ont permis de projeter une intervention « en direct » : mettre en place une improvisation spatiale en élaborant des « arbres à sensations », entrant ainsi en résonance avec les expérimentations antérieures.
Références :
Mario Merz /mise en situation de l’igloo / matières organiques et transparence du verre ou dématérialisation avec le néon.
Ibaï Hernandorena / La Casameza http://ibai-h.com/travail_2.html
Patrick Hospital / plasticien à proximité de Langon / série Plaques de Rues (artothèque Mutuum) + La MBPB (Maison bois pilotis béton) de Sauternes.
La proposition de rencontrer le plasticien P.Hospital sur une présentation de son travail Projet Dauphins architecture + Plaques de rues palindromes + La MBPB en lien avec les questionnements des élèves sur l’habitat, correspond à une attente des élèves. Le workshop n’intervient qu’à la fin du second semestre, une échange extérieur en plus de l’enseignante est bienvenu de la part de Mme Claverie également.